Lorsqu'un adolescent ne va pas bien, il est normal de s’en inquiéter. En tant que parents, il n’est pas évident de distinguer si le jeune traverse un moment difficile comme tant d'autres à cette période, ou s'il rencontre un problème de santé mentale. Le Psycom propose dans cet article des ressources pour aider les parents face à ces enjeux.
Une période avec des hauts et des bas
La jeunesse apparaît souvent comme une période enviable de la vie : l’avenir vous attend, le monde s’ouvre à vous. La plupart des jeunes disent d’ailleurs que tout va bien pour eux. Pourtant, on peut être jeune et mal à l’aise avec les autres, angoissé pour son avenir, tourmenté par des questions sans réponse ou par une souffrance morale parfois intense.
La santé mentale est une notion évolutive. Elle se consolide ou se détériore en fonction de facteurs extérieurs, comme le climat scolaire ou la qualité des interactions avec l’entourage, et des ressources propres à chaque individu. Ainsi, les hauts et les bas font partie des étapes normales de l’adolescence. Mais ils peuvent aussi témoigner d’un mal-être et du besoin d’être aidé pour y remédier.
Les signes de mal-être qui peuvent alerter
Certains signes peuvent alerter sur le mal-être d’un adolescent.
Il peut être incapable de faire face aux tâches du quotidien ou aux exigences des relations avec autrui:
- impossibilité de se rendre au collège, au lycée, dans un autre lieu de formation ou à son travail;
- difficultés à entrer en contact avec les autres ;
- problèmes d’ordre sexuel.
Parfois, c’est la répétition d’une même situation qui peut alerter:
- accumulation de douleurs physiques, d’accidents ou de maladies ;
- troubles du sommeil persistants ;
- succession d’échecs (par exemple aux examens).
Des actes agressifs ou destructeurs fréquents contre soi-même:
- consommations excessives ou à risque d’alcool, de cannabis ou d’autres drogues illégales, de tabac, de médicaments ou bien de jeux vidéo, de jeux d’argent, de sexe…;
- blessures volontaires (scarifications);
- restrictions alimentaires excessives (évoquant une anorexie) ou excès alimentaires boulimiques (accompagnés ou non de vomissements provoqués);
- tentatives de suicide;
- prises de risques variées (sur la route, dans des sports extrêmes).
Des actes agressifs contre les autres:
- toutes les conduites délinquantes (vols, agressions physiques ou harcèlements infligés à autrui…).
Si ces signaux d’alerte se répètent, s’accumulent et durent plus de 6 mois, cela indique que la santé mentale de l’adolescent est en danger. Il faut alors engager la discussion avec lui et chercher de l’aide auprès de professionnels.
Les lieux et les personnes pour se faire aider
L’adolescent peut s’adresser en premier lieu à l’infirmière scolaire, s’il·est scolarisé ; ou au médecin du travail, s’il travaille ; ou encore à son médecin traitant.
Par ailleurs, des lieux ont été conçus spécialement pour les jeunes. Ils sont gratuits et confidentiels:
- Les Points Accueil-Ecoute Jeunes (PAEJ)
- Les Maisons des adolescents (MDA)
- Les Bureaux d’aide psychologique universitaires (BAPU)
- Les Relais étudiants / lycéens
Dans ces lieux, des professionnels sont à l’écoute des jeunes: infirmiers, éducateurs, médecins psychiatres, psychologues, professeurs, assistantes sociales…
Si besoin, l’adolescent pourra être orienté vers des lieux et des professionnels assurant un accompagnement ou des soins à plus long terme:
- Centres médico-psychologiques (CMP) ou Centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP);
- Psychologue, psychiatre ou psychothérapeute, en ville ou à l’hôpital.